Comment effectuer une reconversion professionnelle ?

En dehors des situations imposées, comme le chômage, le choix d’une reconversion a beaucoup à voir avec le fait de prendre son destin en main.

9 Français sur 10 ont envie de changer de vie ou l’ont déjà fait. Autant dire que la reconversion professionnelle est un sujet qui touche tout le monde ou presque.

17 % ont franchi le pas de la reconversion et 55 % hésitent encore à se lancer en raison d’un manque d’informations ou d’un accompagnement adéquat.

Cela signifie que près de 6 actifs sur 10 ont déjà envisagé une reconversion, mais ne savent pas comment faire.

Et si vous en faites partie, cet article est pour vous.

9 Français sur 10 ont envie de changer de vie ou l’ont déjà fait. Autant dire que la reconversion professionnelle est un sujet qui touche tout le monde ou presque.

17 % ont franchi le pas de la reconversion et 55 % hésitent encore à se lancer en raison d’un manque d’informations ou d’un accompagnement adéquat.

Cela signifie que près de 6 actifs sur 10 ont déjà envisagé une reconversion, mais ne savent pas comment faire

Et si vous en faites partie, cet article est pour vous.

Reconversion professionnelle : définition

La reconversion est le fait de s’adapter à de nouvelles conditions.
La reconversion professionnelle, c’est la démarche qui consiste à changer de métier.

Il existe 4 paramètres à une activité : le métier, le secteur, la zone géographique et le type d’entreprise. La reconversion est une modification importante d’un ou de plusieurs de ces facteurs.

C’est aussi le fait de modifier son statut, comme passer de salarié à entrepreneur ou travailleur indépendant, et vice versa.

La reconversion peut être volontaire, c’est-à-dire à l’initiative du collaborateur ; ou bien elle peut être forcée par des éléments extérieurs : licenciement, accidents, stress, burn out, délocalisation, désindustrialisation…

Les synonymes de “reconversion professionnelle”

On parle aussi de : 

  • réorientation professionnelle
  • changement de carrière
  • reclassement professionnel
  • recyclage professionnel
  • réinsertion professionnelle

 

Pourquoi se lancer dans une reconversion professionnelle

En dehors des situations imposées, comme le chômage, le choix d’une reconversion a beaucoup à voir avec le fait de prendre son destin en main
Le travail occupe une place centrale dans nos vies. Il est donc un facteur clé de notre épanouissement. 

Voici 15 raisons pour lesquelles on peut souhaiter se reconvertir

  • Je veux devenir indépendant ou tenter l’aventure de la création d’entreprise
  • Mon entreprise connaît des difficultés et je veux anticiper les mauvaises surprises
  • Je souhaite m’adapter à des contraintes familiales ou personnelles (comme l’arrivée d’un enfant)
  • Je ne me sens pas bien dans mon travail actuel (stress, burn out, manque de reconnaissance...)
  • Je subis une mauvaise ambiance au travail depuis des mois et des mois
  • Je cherche un emploi plus rémunérateur
  • Le travail que je fais ne me correspond plus (je l’ai choisi pour une mauvaise raison : hasard, raison géographique, influence familiale, etc.)
  • Je veux faire le métier de mes rêves
  • Je veux travailler dans un secteur ou un métier offrant de nombreux débouchés, comme les métiers du numérique (développeur, data scientist, analyste cybersécurité, etc.)
  • J’ai été licencié
  • Je souhaite me rapprocher de mon domicile
  • J’ai subi un accident ou j’ai des problèmes de santé qui m’empêchent de continuer à exercer mon métier actuel
  • Je souhaite simplement évoluer pour acquérir de nouvelles aptitudes
  • Je veux saisir une opportunité
  • Je veux être plus en phase avec mes valeurs


 

Comment choisir sa reconversion professionnelle ?

Il existe différents dispositifs intéressants pour tenter d’y voir clair, préciser les choses et établir un plan d’action. Mais avant toute chose, il y a ces trois éléments.

1/ le rêve, quel métier vous fait envie : 

Qu’est-ce qui vous fait envie ? Quelle est l’activité qui vous attire ? Quel que soit le dispositif que vous choisissez, n’oubliez pas de prendre en compte le facteur plaisir, car il est déterminant dans la motivation.

2/ la réalité, quel secteur recrute : 

Il vous faut avoir une bonne vision du marché du travail et des secteurs qui recrutent. Quelles sont les offres disponibles ? Vous pouvez notamment consulter la rubrique “rechercher des offres” sur le site de Pôle emploi.

Mais vous pouvez aussi vous rendre sur des job boards comme notre partenaire, Jobintree.com. Sur la page d’accueil, vous trouverez un moteur de recherche pour accéder à près de 230 000 offres d’emplois et une recherche possible par métier ou par lieux de résidence.

 

Toujours sur la page d’accueil, vous trouverez aussi une rubrique “les entreprises qui recrutent”.

3/ l’aspect pratique, changer d'activité : 

Concrètement comment fait-on, à partir de son métier de départ, pour arriver dans une nouvelle activité ? Quelles sont les étapes indispensables pour y parvenir ? 

Cela peut inclure de faire une étape transitoire pour se rapprocher du métier que l’on vise. Imaginons qu’un ingénieur informatique travaillant dans une entreprise de télécommunication souhaite devenir chargé d’affaires dans une banque. Il pourrait commencer par se rapprocher du métier en changeant de secteur. La première étape serait alors d’exercer le métier d’ingénieur dans une banque. 

L’aspect pratique inclura probablement aussi de la formation pour acquérir les compétences indispensables de l’activité visée. 

Les dispositifs d’accompagnement :

  • Le bilan de compétences : c’est un dispositif qui contribue au développement du projet professionnel. Le salarié a l'opportunité de faire le point sur ses compétences, son savoir-faire et ses aspirations professionnelles auprès d'une organisation indépendante. Un bilan de compétences peut avoir lieu dans le cadre d'un congé de bilan de compétences ou du plan de formation de l'entreprise. Depuis le 1er janvier 2017, cela peut également être fait avec le compte personnel de formation (CPF). 
    La durée moyenne d’un bilan de compétence se situe entre 12h et 16h d'entretiens en face à face, répartis en séances de 2 à 3h.
    Son coût varie de 1500 à 1800 € mais il peut être pris en charge par des organismes comme les FONGECIF, l’OPCA, le CPF ou encore l’entreprise si le projet de reconversion s’intègre au plan de formation de celle-ci.
  • Le CEP (Conseil en Évolution Professionnelle) : c’est un système d'accompagnement gratuit qui permet à tous les travailleurs (salariés, demandeurs d'emploi, etc.) de faire le point sur leur situation professionnelle. Le CEP est proposé depuis le 1er janvier 2015 et délivré par des opérateurs extérieurs à l'entreprise (FONGECIF, APEC, Pôle emploi, etc.). Il permet de mettre en place un projet de développement professionnel (formation, reconversion, amélioration de sa qualification, etc.). 
    Contrairement à un bilan de compétences, il est gratuit et peut être utilisé autant de fois que souhaité. Il est également plus court (il nécessite 2 à 3 heures).

  • Le CIF (Congé Individuel de Formation) : ce dispositif permet à un salarié, sous certaines conditions, de s'absenter de son poste pour suivre une formation afin de pouvoir évoluer professionnellement. Le CIF n'existe plus. Il a été remplacé par le CPF (compte personnel de formation) de transition professionnelle.

Il peut être délivré :

  • par Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi
  • par l’APEC pour les cadres
  • par un OPCO pour les indépendants ou les salariés en poste

  • Le GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) : il est également possible de se reconvertir au sein de son entreprise dans le cadre du GPEC. Il s’agit d’une gestion anticipative et préventive des métiers impliquant les responsables opérationnels et l’encadrement de proximité qui permet d’accompagner le changement du monde du travail. 

Une entreprise qui fait de la GPEC peut avoir une vision des métiers menacés de disparaître dans 5 ans. Le salarié peut donc voir avec son DRH et intégrer ses aspirations dans plan de formation de l’entreprise.

  • Les coachs emploi : le coach peut aider le salarié à mener une réflexion et aller au bout de sa démarche. Il propose un accompagnement, une écoute et un soutien.

Comment réussir sa reconversion professionnelle ?

1/ Bien se renseigner sur le type d’activité que l’on vise

Bon, cela paraît assez évident, mais voici quelques astuces à connaître. D’abord, recherchez quelles sont les compétences requises pour exercer ce métier. Vous pourrez avoir une idée des formations intéressantes pour vous. 

Dans votre examen du marché de l’emploi et l’exploration des job boards, pensez aux différentes dénominations du poste. Un directeur financier est aussi appelé DAF (directeur administratif et financier) ou CFO (Chief Financial Officer).

Pensez à interroger des personnes qui connaissent ce métier. Vous pouvez par exemple utiliser LinkedIn. 

Pour cela, vous cliquez sur l’onglet “personnes” et un menu déroulant vous propose emplois. Ainsi vous pouvez faire une recherche par métier. Quand vous voyez un profil qui vous plaît, faites “se connecter”. Et une fois que la personne a accepté votre demande de connexion, vous pouvez échanger avec elle.

2/ Examiner ses compétences 

Est-ce que l’on a les qualités nécessaires à l’exercice de l’emploi envisagé ? Qu’est-ce que l’on sait faire ? Qu’est-ce qui peut nous manquer ? Sur quoi doit-on se former ?

Et si l’on doit se former, il faut s’assurer que la motivation pour le futur métier est suffisamment grande et nous permettra d’aller au bout de la formation. Celle-ci peut être courte ou bien plutôt longue. Une formation en alternance peut être également envisagée. 

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3/ Préparer le financement de sa formation

Il faut bien entendu se renseigner longuement sur l’étape du financement, indispensable pour mener sa reconversion professionnelle sereinement.

Sans financement, le projet est difficilement réalisable. C’est donc un point qui mérite une attention particulière. 

Comment financer sa reconversion professionnelle ?

1/ Selon votre situation, des interlocuteurs différents

  • Si l’on est employé en CDD, CDI ou travailleur indépendant, c’est le Fongecif
  • Si l’on est cadre, c’est l’APEC
  • Si l’on est demandeur d’emploi, c’est le conseiller Pôle emploi
  • Si l’on est jeune de moins de 26 ans, c’est l'Union Nationale des Missions Locales (UNML)

2/ Comment chercher un financement

Pour commencer, vérifiez s’il existe un financement adapté à votre projet, par le conseil régional et quels sont les critères d’éligibilité.

Puis, vous pourrez faire de même en regardant quelles sont les formations encouragées par la collectivité.

Enfin, si vous ne trouvez aucune disposition au niveau régional ou collectif, il reste le financement individuel, par l’aide individuel à la formation.

3/ Les dispositifs de financement

Les salariés et les demandeurs d’emploi peuvent mobiliser le Compte personnel de formation (CPF), que l’on appelait avant le DIF. 

Ce compte permet d’accéder chaque année à 24 heures de formation pour un emploi à temps plein.

Les salariés peuvent aussi bénéficier d’un financement dans le cadre du Plan de formation de l’entreprise. L’employeur doit au préalable valider le projet de reconversion. Le financement est alors pris en charge par le Fongecif.

L’entreprise peut également obtenir des aides dans le cadre d’un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation en alternance.

Les demandeurs d’emploi peuvent quant à eux suivre une formation Pôle emploi. Ils bénéficient de l’accompagnement d’un conseiller tout au long de leurs démarches, notamment sur le volet financier.

Pour le porteur de projet se lance dans la création ou la reprise d’une entreprise, les régions proposent diverses aides : 

  • aides financières à l'implantation et à l'embauche 
  • aide matérielle comme des locaux 
  • accompagnement par des professionnels...